B Baria est une pièce de balafon Bwaba / Bobo pour exprimer ses remerciements («Baria»). Il a une signature rythmique 9/8ème. Il a été écrit par François Keita, et oncle de Youssouf et Ali Keita. Il l’a fait à l’occasion de la dédicace du premier évêque noir de San, Jean Gabriel Diarra, en 1987 à l’époque du pape Jean-Paul II.
Quand Youssouf était à l’école, il jouait au balafon tous les dimanches de l’année 1988 dans la cathédrale San. La pièce de balafon était alors soutenue par un chœur de 20 garçons, 25 filles et 5 prêtres. Toutes les pièces de balafon pouvaient être jouées, la plupart non religieuses. « S’il n’y avait pas de balafon au service, c’était vécu comme un service ennuyeux !!. »
Dans la présentation que Youssouf et Kassim ont donnée pendant l’atelier, A (par Youssouf) et B (par Kassim) ont tous deux été joués, ainsi que le chant. Après le chant, une petite variation de B a été appliquée. La première ligne du texte était clairement chantée. Le reste est noté phonétiquement à partir d’enregistrements (de voix de Kassim).
A baria a, (3x) a wa ma dem bwe a baria
O baria a, wa barouza ma, zu baria o sa mou-ou a wè woura ma yé
ma yè, ma de sene o baria,
A baria a, (3x) a wa ma dem bwe a baria
na bou rou yè hmm, oké, nou ma ma
mi whou oké nou de chou-a na, o ma fe di ro o chi ri ma o
na bou rou yo o, oké nou o djo, nou-ou ma chè wi ma mi wo ro san,
ma pè rè tè re ran, o ba rou no te ra pa, ar te se ran
o ba rou no te ra pa, ar te se ran
A baria a, (3x) a wa ma dem bwe nou baria
(merci, mon père Dieu, merci).
Dans la musique pentatonique ouest-africaine du balafon, la position de départ d’une mélodie / d’un rythme est facilement modifiée. Que cela entraîne parfois une ligne mélodique différente n’est pas un problème. Le chanteur s’y adapte dans la manière de chanter la chanson. Voici un exemple de rythme modulé. Youssouf et Kassim ont même (involontairement ?) utilisé au moins trois variations pendant l’atelier.
No Comments